jeudi 4 mars 2010

Mylène Farmer sur les marches élyséennes

Elle sort peu. Elle se fait rare. Elle est comme ça, ce n'est pas feint: mystérieuse. Peut-être une façon de se préserver. Qu'importe. En tous les cas, cela met d'autant plus en relief ses quelques apparitions médiatiques. Dans le désert de son silence, les fans ne sont jamais repu des quelques oasis médiatiques auxquels consent la "belle rousse".
Du fait de son importante notoriété en Russie, la chanteuse fut invitée (ainsi que Patricia Kaas) par le chef de l'Etat à prendre une part au dîner officiel donné en l'honneur de M. Medvedev. Enfin un peu plus qu'une part, selon l'appétit de chacun. Pour ce genre d'événement - il s'agit tout de même d'une visite d'Etat - le protocole est immuable: on entre par la porte d'entrée! Ca peut paraître anodin, mais bon, ça veut surtout dire que tous les médias sont parqués là pour faire de belles photos en couleur bien glamour qu'on mettra dans les magazines.

Dans le cas de M.Farmer, que s'est il passé?
Jusqu'aux marches tout se passe bien: Le sourire est radieux, la robe asymétrique met parfaitement en valeur un corps que beaucoup envient, les talons hauts affinent la jambe et donne un élan de la plus grande élégance à la démarche de la chanteuse.
Mais dès la troisième marche, c'est le drame: le sourire est moins radieux, la robe bien qu'encore asymétrique ne met plus tellement en valeur quoi que ce soit (par ailleurs plus personne ne l'envie), et surtout les talons n'affinent ni n'allongent plus rien, mais tendent à ratatiner la personne dont la démarche en prend un sacré coup.

Alors que s'est-il passé?
Ce genre de catastrophe ne peut qu'être polyfactorielle. C'est exactement comme le Titanic. Il y a désastre parce qu'il y a cumul de fautes: un guet pas assez vigilant, un commandant de bord qui veut aller trop vite, un manque cruel de canots, etc. Résultat des centaines de morts. Eh bien là c'est la même chose: Les talons sont trop hauts, la robe est trop asymétrique, les portiers manquent de vigilance et de prévenance et surtout les paparazzis sont trop oppressants (Cf. Lady Di qui ne s'est jamais relevé d'une course poursuite nocturne).

Développons dans l'ordre:
1° Les cris des photographes. C'est parce qu'elle avance en regardant derrière qu'il y a chute. Comment résister aux cris des journalistes? Comment parvenir à se dire que, non, on ne se retournera pas pour monter les marches parce qu'ils ont fait assez de clichés en bas? Tourner la tête lorsque l'on est apostrophé est un réflexe humain. Il se révèle parfois lourd de conséquences.
2° Talons trop hauts: ça je pense que ce sera compris par tout le monde. Clairement en converse le drame était évité. Elle se serait peut être accroché le pied sur la cruelle troisième marche, mais elle ne se serait pas vautrée. Car oui, elle s'est bel et bien vautrée.
3° L'asymétrie de la robe. Clairement la question de la robe est posée. Ces grands bandeaux de tissus qui pendent sont co-responsables des deuxième et troisième chutes. En effet, elle prend appui sur eux en se relevant, ce qui l'empêche de pouvoir déployer entièrement sa jambe.
4° Le manque de vigilance du portier et du "mec de la sécu". Le premier est en haut des marches, le second en bas. Aucun des deux ne se sent concerné par ce qui est en train d'arriver. Ils se mettent en mouvement en même temps, au moment où il est déjà trop tard. Au final la belle rousse n'aura pas eu besoin de leur aide pour parvenir jusqu'au perron. Pas très gentlemen...

Solution numéro un?
Lorsqu'une dame se présente non accompagnée à une réception, on met à sa disposition un accompagnateur qui lui présente son bras en bas des marches et demeure à son côté jusqu'à ce que Madame soit placée.

Solution numéro deux ?
Peut-être l'Elysée pourrait-il prévoir un monte-personne sur le côté pour les personnes handicapées, mais aussi pour celles qui portent de hauts talons. Ce pourrait être un moyen ludique et efficace d'atteindre l'accueil.


En guise de conclusion je ferai quelques remarques:
_ MF pousse de délicieux petits cris absolument irrésistibles à chaque chute.
_ Les journalistes derrière leur objectif se bidonnent, ce qui est quand même le comble du mauvais goût. Mais bon, comment peut-il en être autrement?
_ Un garde républicain tourne la tête au troisième cri. Je pense qu'ils ont une consigne de ne pas ciller. J'espère que l'intrépide s'est fait limogé pour cette faute grave.

1 commentaire:

Jonathan D. a dit…

J'aime l'idée d'un monte-personne, mais il faudrait qu'ils soit très classe !