mercredi 27 janvier 2010

Aujourd'hui, j'ai vu

Aujourd'hui j'ai vu Noël Mamère en vélo s'arrêter à un feu rouge
et je me suis dit que finalement tous n'étaient pas pourris, puis ça m'a passé
Aujourd'hui j'ai vu un homme avec des cheveux vert pomme retirer des billets au DAB
et je me suis dit que DAB était une drôle d'abréviation
Aujourd'hui j'ai vu un aveugle choisir des chaussures en soldes
et je me suis dit qu'en deuxième démarque, vu le prix, on avait le droit à l'erreur
Aujourd'hui j'ai vu un rat courir sur les rails du métro
et je me suis dit que c'était peut-être nous les rats et lui l'humain
Aujourd'hui j'ai vu deux personnes renoncer à entrer dans une rame de métro alors que le "bip" sonnait encore
et je me suis dit qu'il restait tout de même dans cette ville quelques personnes qui étaient moins pressées que les autres
Aujourd'hui j'ai vu une vieille dame très très vieille entrer dans une salle d'attente de docteur et clamer à la personne qui la suivait "viens maman"
et je me suis dit que parfois on pense être vieux et que non!, il y a encore plus vieux
Aujourd'hui j'ai vu Paris pleurer de froid
et je me suis dit que c'était rigolo tous ces panneaux municipaux avec écrit à minuit: 0° - 00:00
Aujourd'hui j'ai vu un oiseau s'arrêter de chanter parce qu'il a pris conscience qu'il chantait pour rien
et je me suis dit qu'il est des choses belles qu'on se doit de faire, simplement pour la beauté du geste et l'amour de l'art
Aujourd'hui j'ai vu une personne trépigner dans le froid en cherchant le code d'entrée à composer sur le digicode
et je me suis dit que certaines personnes ne connaissaient aucun digicode et ne trépignaient plus, mais simplement déroulent leur malheur sur un carton
Aujourd'hui j'ai vu un clown en tenue dans la rue
et ça m'a fait rire
Il parlait des choses qu'il voyait et je me suis dit qu'il ne les voyait pas comme je les vois et que au moins lui, il amusait les gens avec sa vision du monde, quand d'autres nous ennuient tant avec la leur.

lundi 25 janvier 2010

Beautés... destins...

25 janvier 2010, le premier jour du reste de ma vie

En ce jour où tout commence, je parlerai de tout sauf de la reprise en main de ma destinée.

Nous sommes un lundi. Depuis quelques jours, une armée de mannequins à la beauté débile remuent leur quille jour et nuit, un peu partout. Surtout dans les beaux quartiers. Pris séparément ou noyés dans un groupe de « gens normaux », on ne les verrait guère. Mais là, attroupés, migrant en banc, buvant en troupeau, ils n’échappent pas à notre attention. Ils ont la démarche chaloupée, la jambe légère, le teint diaphane. Oh, bien sûr les traits sont droits, la peau immaculée, les yeux sont grands. Tout renvoie aux critères actuels de la beauté et de la jeunesse tels que les créateurs de mode se les représentent. Le plus fascinant reste tout de même cet incroyable don pour capter la lumière et la restituer dans un halo christique. On leur donnerait le bon dieu en confession. Et on leur donnerait bien davantage d’ailleurs. Oh, il serait facile de gloser sur leur prétendue bêtise. Il est confortable de s’imaginer que le bon dieu (justement lui) donnerait à chacun alternativement beauté ou intelligence ou aucun de deux, mais jamais les deux. Ce serait ignorer que l’essentiel n’est pas donné d’avance et résulte de l’interaction qui opère (ou pas) entre deux êtres et que d’aucuns appellent le charme. Certains n’ont rien, d’autres ont tout. D’autres ont rien puis tout. D’autres ont tout puis rien. Et dans tout les cas, tout le monde finit par ne plus rien avoir. D’aucuns appellent ça la mort…

On parle de beauté et de mort. Alors oui ce sont deux concepts incompatibles. On peut avoir l’un puis l’autre, mais jamais l’un et l’autre. En la matière le temps est un ennemi plus qu’un allié. À chacun sa limite… c’est le fameux « à partir de 30 ans c’est le début de la fin ». On notera au passage que ladite limite est repoussée au fil des ans et des décennies comme un horizon que l’on atteint jamais. Ou plutôt comme un horizon que l’on sait avoir dépassé que longtemps après l’avoir dépassé. Rares sont les grands-mères qui estiment à 70 ans qu’elles sont en pleine force de l’âge. Et voyez au passage comment je dis grand-mère et pas vieille dame dans un but d’attendrissement. Je revois la femme à son rôle maternel et même grand maternel. Tout ceci est probablement extrêmement subversif. Peut-être opéré-je un retour en arrière en matière d’émancipation de la femme. D’ailleurs là encore, c’est la même chose, l’horizon n’est jamais atteint…

Je perds le fil de mon semblant de propos…

Mannequins… beauté… mort… Forcément ça évoque BB. La Bardot qu’on voit dévaler comme une tigresse dans un couloir, armée d’une laisse pour chien avec chien au bout. Et qu’on voit tomber dans le bras de Gainsbourg. Je parle ici bien sûr du film de Joann Sfar sur le grand Serge. Tout n’est pas réussi dans ce film. (Mais tout peut-il toujours l’être ?). Il apparaît parfois comme décousu. Qu’importe. Scène après scène, nos sens adhèrent à la poésie écorchée de Gainsbourg. Gainsbourg qui plaisait autant aux bourgeois qu’aux cochons, autant à l’étudiant dans sa chambre de bonne qu’au père de famille dans son 5 pièces-cuisine. Combien sont-ils ceux qui ont réussi à plaire au grand nombre en restant entier, en restant eux-mêmes. Ne tombons pas dans l’angélisme imbécile, mais affirmons ce qui est : ce qui manque le plus à notre époque c’est exactement ça. Une figure, ou des figures qui s’expriment dans le génie de leur art et qui disent les choses, telles qu’elles les perçoivent, sans craindre la critique, sans avoir peur des conséquences. Une civilisation du risque zéro est une civilisation de l’amusement zéro. « Va vers ton risque… ».

Et si ce risque, cette tension intérieure… si ce tourbillon créateur est un abîme de douleur, eh bien soit. Dieu merci, rien n’a retenu Depeche Mode de se laisser aller à ce sombre tourment. On était 17 000 le 21 janvier dernier à leur crier notre amour. Eux ont jouer leurs morceaux, simplement, mais fortement. Dave Gahan a fait ce qu’il a pu avec son organe vocal : addictions passées, avancement de la tournée et age n’ont pas aidé à propulser une voix limpide sous les hauts volumes de Bercy. Peu importe. Pour la voix on a eu de belles ballades interprêtées par Martin Gore. Eh puis le grand Dave (pas celui de Vanina, hein ?, l’autre), eh bien oui, le grand Dave Gahan, sur Enjoy the silence n’a même pas eu à chanter les refrains... son public s’en est chargé pour lui. Il est fidèle et connaisseur ce public qui goûte chaque chanson à sa juste valeur. L’apothéose attendue parvient tard, au moment du bouquet final, au moment des rappels. Ils terminent par un magnifique Personal Jesus, mais avant cela, ils entonnent un hypnotique Behind the Wheel. Qu’on m’arrête tout de suite. Que quelqu’un vienne soulever ma plume. Je pourrai en parler des heures de cette chanson. Et après ces heures de palabres, que resterait-il ? Il ne resterait rien. Il faut simplement l’entendre et même l’écouter cette chanson. Comme tout chef d’œuvre, elle est hors du temps. Elle se termine comme elle commence. Elle est une chanson sans fin, un cycle ininterrompu. Une force de la nature. Inarrêtable. Et pourquoi voudrait-on l’arrêter ? Moi je ne l’ai pas arrêtée en tout cas. A tel point qu’elle semble couler dans mes veines aujourd’hui… D’aucuns (toujours les mêmes), me diront que je risque l’over-dose. Et je répondrai bien évidemment que oui. Et que je vais vers mon risque. Parce que c’est la seule façon de vivre. Assis dans un fauteuil Louis XV, on ne vit pas, on meurt les yeux ouverts. Et l’on ne prend conscience de son agonie que lorsqu’elle parvient à son terme, ou même peut-être qu’une fois au-delà. C’est le même horizon qui avance, avance, avance jusqu’à ce qu’on réalise qu’il est derrière.

La question ne réside pas dans la vitesse de notre marche. On peut courir vers son horizon. On peut marcher vers lui. On peut parvenir à le dépasser et à vivre sa vie comme un rêve éveillé. On peut n’y parvenir pas. L’essentiel réside dans ce vers quoi l’on porte son regard. Au fond le vers de terre qui aura pris le temps de lever les yeux vers l’étoile de ses rêves ne sera-t-il pas plus heureux que la belle étoile qui aura passé sa vie à regarder sa branche cassée?

lundi 5 octobre 2009

Capacité d'indignation

Des longs, des courts. Des vrais, des faux. Des durs, des mous. Nous avons tous des moments d'indignation. Devant un clochard, devant sa télé, devant le comportement d'un collègue, devant plein de choses. On se dit qu'il faut que les choses changent. Mais que faisons-nous? Résumons le comportement classique:
1° On s'indigne ouvertement. C'est-à-dire qu'on verbalise son indignation: "c'est dégueulasse", ou carrément: "moi je dis, c'est dégueulasse quoi! ça ne devrait pas exister à l'aube du XXe millénaire".
2° On passe à autre chose.

Mais ce n'est pas sans poser problème. On ressent une gêne qui provient de la connaissance d'un problème sur lequel on a pris position ("indigné") mais qui ne suscite pas d'action de notre part pour changer la/les chose(s). Alors, afin de rétablir une forme de paix intérieure, on produit une troisième action:
3° On nie toute responsabilité. On s'indigne comme spectateur sans se voir comme la cause du mal qui nous horrifie. Ainsi lavés, on ne ressent plus aucune culpabilité, qui est, disons le clairement, un sentiment fort désagréable.

Du coup qui est responsable? Ce peut être la nature humaine (il y a des cons partout). Ce peut être nos représentants politiques. Ceux qu'on appelle péjorativement les politiciens, la classe politique (tu parles d'une classe), and co. On les méprise, mais on est bien content de transférer sur leurs épaules nos indignations. Mais eux alors... Sont-ils torturés toute la journée, développent-ils une forme de blindage (de survie) afin de ne pas se laisser transpercer par toutes leurs indignations irrésolues? Réponse: ça dépend. Cela dit, il est agréable d'en entendre certains souffrir de leurs indignations et remuer ciel et terre pour s'attaquer au Mont Immobilisme, qui culmine à 5'705m au sein de la chaîne du Status Quo du massif de l'Impuissance, dans le Royaume du Consensus Mou.


" L'homme libre est celui qui n'a pas peur d'aller jusqu'au bout de sa pensée" L.Blum

"Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire ; c’est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe et de ne pas faire écho, de notre âme, de notre bouche et de nos mains aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques. Le courage, ce n’est pas de laisser aux mains de la force la solution des conflits que la raison peut résoudre" J.Jaurès, Discours à la jeunesse, 1903


PS: http://blogs.lexpress.fr/attali/2009/10/un-scandale-francais.php

mardi 1 septembre 2009

Souris au Mont Souris, que diable !

Parc Montsouris moins Un
Qu'il est vide le Parc Montsouris, ce lundi. Il est vide de monde et vide de sens. Il est vide de mots aussi. Tous ces mots sont restés coincés là. Ils sont empilés sous le poids des 8 jours qui ont passé. Aujourd'hui on est lundi: premier jour de la semaine. Dernier jour du mois d'août. Chassé-croisé du calendrier. Le soleil est juste un peu plus bas, mais les arbres, ce sont les mêmes. En fait, c'est faux. Rien n'est pareil. Oh! bien sûr pour Micheline Robert-Michon, 78 ans, bon pied bon oeil, qui vient quotidiennement faire sa ronde, c'est la même chose. Mais je ne suis pas cette personne malheureusement. Paris est là, tout derrière. On ne la voit guère. Mais on sent vibrer son rer comme mes artères frappent sous la nuque.

Parc Montsouris veille de Républicaines Dorures
Mes artères frappent plus fort que d'habitude aujourd'hui. Et ce soir ce sera pire. Ca faisait longtemps que j'attendais de sentir cette ivresse du saut dans le vide. Cette noyade effrénée les yeux bandés en plein océan des mers du sud par moins 15, de nuit. On ne peut pas passer sa vie à regarder pousser les arbres. Il arrive un moment où il faut prendre une hache et décider. On coupe où? On coupe combien? On fait quoi du tronc? Et si y'en a plus je vous le mets quand même? J'irai demain, à coup de hache buriner les palais royaux où les révolutions implosent dans les palais des grandes personnes qui n'osent même plus y penser de peur de s'étouffer.

lundi 10 août 2009

Disneyland: prison dorée (suite)

17h23.
Crise d'hypoglycémie morale. Trop de musique sucrée, trop de décors sucrés, trop de personnages sucrés... Sentant le malaise m'envahir, je prends les devant. Il me faut m'extraire de cet environnement devenu dangereux. Or tous les sentiers sont tracés. Rien n'est laissé au hasard: impossible que t'en réchappe, ce sont les frères qui rapent tout. Assis sur un rocher en plastique, les mains négligemment posées sur une bande de gazon synthétique, je réfléchis. Il me faut prendre cette pause, il doit bien y avoir un endroit calme... naturel... Que faire? "Lève-toi et marche" me dit la petite voix de Gemini Cricket. Alors je m'enfonce dans "Adventureland"... ambiance de Far Ouest. Vais-je croiser Charles Bronson au détour d'un chemin? Suspense... Tiens, Indiana Jones est là. C'est le signe ultime qui me montre le chemin. Je ne trouverai mon petit coin de paradis qu'en menant la dernière croisade, rien ne me tombera dans le bec tout cuit. Alors je relève mes manches, resserre mes lacets et me redresse, le regard au loin. Un passage existe. C'est à moi de le trouver. Derrière moi un fast food, devant moi un chemin rempli de touristes, à ma gauche une forêt de bambous, à ma droite le lac des Pirates des caraïbes... Ne souhaitant pas faire trempette tout de suite, j'opte pour la forêt. Me voilà à quatre pattes à l'orée du bois de bambou de la belle au bois dormant. Ni une ni deux, je me faufile entre les tiges si régulièrement érigées. Je m'assure que je ne suis pas suivi. Heureusement, non. Ni Mickey, ni Picsou à mes trousses. J'avance sûrement. La musique sucrée de l'ami Walt demeure. Elle baisse en intensité, mais elle ne disparaît pas complètement. Je poursuit donc ma fuite en avant. Il doit bien y avoir quelque clairière, avec des lapins qui parlent, et sept nains, et même Blanche Neige... Mais non, pas de clairière. Rien. Tige après tige, d'espoir en déception, j'ai fini par tomber sur une palissade en béton. "End of the park. No Trespassing: Violators will be shot. Survivors will be shot again". C'était pas ça, mais c'est l'impression que ça m'a donnée. Dans Jurassik Park, les dinosaures sont cloîtrés entre des barrières électriques. Dans The Truman Show, Truman Burbank bute contre un ciel artifi...ciel. J'ai vécu une expérience similaire. Me frotter aux confins du monde magique. Sûr de ce que j'avais atteint le point le plus éloigné, je m'adossai contre ce mur et ouvris un bouquin (Le ventre de Paris) pour tenter de me libérer l'esprit. Je me retrouvai donc les pieds dans le monde fantastique de Disney SA, le dos contre la verticalité glacée de la réalité, et le regard plongé dans les halles grouillantes du XIXe siècle. Perdu dans cette triple dimension, j'en atteignais presque la quatrième.

Puis le temps fut venu pour moi de rejoindre les grands chemins. Je fis machine arrière Sauf que contrairement au petit pousset, je n'ai pas semé de petits cailloux. Et contrairement à Thésée, je n'ai pas tiré de fil d'Ariane. Du coup je ne suis pas sorti par où j'étais entré. Aladin, en pleine séance photo, ne cacha pas sa surprise en me voyant sortir du bois. Jaloux peut être de n'oser faire de même.

vendredi 7 août 2009

Nouvelle du purgatoire: Un Jour à Disneyland

62 eur. pour les 12 ans et plus. Guère moins pour les plus petits. Tel est le prix du rêve? Non. Ce n'est ni le prix ni le rêve. Ni le prix parce qu'une fois à l'intérieur les points de ventes s'intercalent tous les 3m environ et font automatiquement monter la note. Ce n'est ni le rêve (Cf. l'information précédente qui donne vite la nausée).

Voilà la vision cynique et largement répandue. Je la partage en grande partie. À ceci près que, pour les enfants, c'est quand même quelque chose de voir tous les personnages de leurs dessins-animés favoris évoluer dans un univers féerique (dieu me garde d'employer ce mot éculé à nouveau, mais bon, ça s'applique bien au cas présent).
La Belle au bois dormant est passée à 2m de moi sans que ça ne me fasse ni chaud ni froid. À la regarder, je ne voyais quel'intermittente du spectacle qui sue sang et eau dans son épais costume pour le SMIC horaire dans le but de donner/vendre du rêve. La gamine que j'avais à côté, elle, avait les yeux qui pétillait d'émotion. Je passe ici sur la nécessité ou non de laisser les fillettes s'identifier à des princesses, au risque de s'apercevoir à 35 piges que le prince charmant prend davantage les atours d'un Pumba que d'un jeune premier. Le fait est que! Oui, le fait est que tous ces gosses passent de l'autre côté du miroir, au sens Alice au Pays des merveilles du terme. Ils entrent dans le dessin-animé. Dans un univers merveilleux, Michael Jacksonesque où tout le monde il est beau (tout le monde il est gentil). Eux y entrent à la minute où, assis sur le siège arrière de la voiture, ils voient flotter au loin le drapeau Disney. Moi pas. Peut-être aussi parce qu'en guise de carrosse, je suis venu en RER et que les gentilles souris qui couraient entre les rails ne m'ont pas aidé à repriser un vêtement, mais ont préféré s'attarder sur un reste de banane. Une fois dedans, ma foi, on s'y fait. Bien sûr il y a la gentille musique hurlante à chaque pas que l'on fait. La présence en tel nombre de haut parleur donne l'impression d'un orwellien 1984. Impression étayée par l'omniprésente armée de gentils organisateurs disney: vendeurs (glaces, textile, etc., etc., etc.), serveurs, orienteurs, metteurs de ceintures, contrôleurs de hauteur d'enfant, danseurs, pilote de manège, balayeurs, annonceurs de parade, sans parler des personnages eux-mêmes, à savoir que j'ai croisé 3 Mickey différents (ne me demandez pas à quoi j'ai bien pu voir que ce n'était pas le même qui s'était déplacé, j'ai mené l'enquête). On ne peut s'empêcher de se demander ce que c'est que le pire: vendeur dans un fast food, preneur de photos, approvisionneur de bouteilles d'eau ou personnage en costume de velours par du 40° à l'ombre... Il y a concurrence dans l'horreur, dans la répétitivité et dans la souffrance physique (et morale). Trois danseurs sont tombés en pleine parade (leur 5e de la journée) et ce n'était pas en hommage au présidentiel malaise vagal. Le plus professionnel d'entre eux conserva son sourire, même lorsque sa pommette gauche s'enfonçait dans le gentil bitume en fusion.

Trève de cynisme, certaines attractions procurent des sensations fortes et remuent l'estomac convenablement. C'est la brave récompense offerte aux courageux qui s'infligent des files d'attente à répétition tellement longues qu'on envie presque le rayon boucherie du Leclerc un jour de Noël. Oui, c'est ça, on en vient presque à regretter le bon vieux système du ticket des Préfectures, CAF et autres CPAM qu'en temps normal on abhorre. 100 minutes d'attente... Bon bah va pour 100 minutes. On est là pour ça, non? On ne va pas continuellement marcher autour des attractions.

Demain je vous raconte comment j'ai tenté de réchapper aux griffes du monde de Mickey.

mercredi 5 août 2009

Obama, vous et moi...


Il s'agit de Barack Obama à 25 ans. Il ne sait pas encore qu'il deviendra Président des États-Unis. Il a l'air d'être quelqu'un de normal. Il est certainement ambitieux. Le révèle-t-il à son entourage? Probablement pas.

Dès lors, cette question: avons-nous un Barack-Obama-en-devenir dans notre entourage?
Statistiquement, il y a peu de chances.
Mais si tel est le cas. Si l'on sent qu'on a un Barack Obama dans son entourage. Que faire?
Rester calme. "Act natural". Prendre plein de photos. Multiplier les souvenirs communs. L'idéal étant quand même de trouver un moyen (ou un autre) de lui sauver la vie. Si possible réaliser un cliché ou une vidéo de la scène mythique. Obtenir (de la part de l'intéressé) des remerciements écrits, datés et nominatifs.

Il est quand même difficile de s'imaginer que les grands de ce monde sont des personnes comme tout le monde. Et pourtant ils sont des personnes comme tout le monde. Ce qui ne veut pas dire que toutes les personnes comme tout le monde pourraient occuper les postes les plus prestigieux. C'est donc bien qu'il y a une différence. Au même titre qu'Hitler était un être humain et pas un Lucifer sorti des entrailles de la Terre, Obama n'est pas un Messie II. Enfin un Messie III (la revanche), compte tenu du fait que le Christ fut un Messie I par sa naissance à Nazareth, et un Messie II (le retour) par sa résurrection à Jérusalem.
Amen.