mercredi 29 juillet 2009

Vacances à Paris

Paris est à nu. La capitale est comme un poisson sans chair, l'arrête à l'air. Les parisiens ont déserté et ceux qui sont restés, déconcertés, mènent une vie de touriste. Alors Paris devient une ville à vivre. Une ville à voir. Une ville au temps plus lent. Place après place, sur les terrasse on s'entasse, sous le soleil on se prélasse, rien ne se passe, et seules, devant nous... quelques pétasses... se déplacent! Au bureau, pas de boulot. À la machine à café, les absents prennent toute la place. Dans le métro, chaque popotin trouve un strapontin. Et ça, c'est bien. Le temps de rien. Le temps retrouvé. Le temps d'une madeleine à la Madeleine. Le temps d'un coca à Opéra. Le temps d'une noix de coco à l'apéro. Le temps et l'espace. Place à l'espace. Les coudées franches pour un pique-nique sur les quais. Une soirée de ciné sur l'herbe verte de la Vilette. Et n'oublions-pas que Paris-plage. Alors nous aussi, nous Paris-plageons. Ho, c'est pas Saint Trop. Qu'est-ce qu'il allaient s'imaginer? En tout cas, c'est toujours mieux que la gomme du pneu couinant sur le bitume en fusion. On est bien ici. Les touristes sont perdus derrière leurs cartes en 4 par 3 et jurent qu'habiter pareille conurbation confine à la folie. Alors que c'est l'inverse: n'habiter pas pareille conurbation est pure folie. M'enfin... chacun sa croix et... Paris pour tous...

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