On a le droit de fermer les yeux. On a le droit d'oublier. On a le droit de rêver. On a le droit de ne pas tout remettre en question. On a le droit de se laisser porter par l'extraordinaire spectacle d'un groupe de rock qui s'y connaît en gigantisme.
Bien sûr ils gagnent de l'argent avec cette tournée, bien sûr faire un spectacle ça consomme de l'électricité, transporter des scènes ça consomme du gasoil, bien sûr on a respiré de l'oxygène pendant les 2h15 de concert. On a même acheté des bouteilles d'eau en plastique qu'on a mis à la poubelle après. Arghhh! C'est mal, c'est très mal. Flagellons-nous! Bien sûr Bono a défendu des causes qu'il croyait juste: Aung San Suu Kyi (prisonnière politique en Birmanie), The One Campaign (le développement en Afrique, la lutte contre le sida), un hommage à Michael Jackson aussi. Alors on peut voir le mal partout. On peut dire qu'il en fait trop, qu'il triche, que c'est de la com, machin toussa.
Mais on peut aussi parfois rester simple et penser qu'on a le droit de vivre (inspirer de l'O2 et rejeter du CO2) et que Bono est sincère dans son engagement. Ce groupe produit un spectacle grandiose, envoie son public dans de jouissives hauteurs stratosphériques et, en sus, fait passer d'importants messages de paix et d'amour. Ce n'est quand même pas une honte que d'avoir l'esprit bien tourné de temps en temps. La scène (modulable) est impressionnante et indispensable pour que la sauce U2 prenne. 95'000 personnes qui reprennent en choeur sur n'importe quel morceau, c'est ce qu'on peut appeler une réussite. Plus de deux heures durant, deux soirs de suite au Stade de France (plus Nice demain), 23 chansons, dont 7 du dernier album. Le public est aux anges et en redemande. Qui peut en dire autant?
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