Deux nouveautés, trois pas nouveautés.
Deux pas réussites, trois réussites.
Deux comédies, trois pas comédies.
Le Grand Saut
(Frères Coen)
Pas nouveauté / Réussite / Comédie
Trouvez un pitch bien senti (la nomination d'un abruti à la tête d'une multinationale), incorporez une poignée d'acteurs géniaux (dont Paul Newman magnifique), secouez avec la réalisation des frères Coen (comme toujours superbe) et vous obtenez un chouette film. Avec la dose de décalage nécessaire, les absurdités du monde, de l'Amérique, du capitalisme et de l'espèce humaine sont passées à la moulinette. Fait générateur: le richissime PDG d'une énorme boîte décide en plein conseil d'administration de courir sur l'immense table et de se défenestrer (Cf. photo supra). Motif: l'argent ne fait pas le bonheur... Il sera remplacé par un type un peu simple d'esprit... "pour le meilleur et pour le rire".
5/5
Les Invités de mon père
(Anne Le Ny)
Trouvez un pitch bien senti (la nomination d'un abruti à la tête d'une multinationale), incorporez une poignée d'acteurs géniaux (dont Paul Newman magnifique), secouez avec la réalisation des frères Coen (comme toujours superbe) et vous obtenez un chouette film. Avec la dose de décalage nécessaire, les absurdités du monde, de l'Amérique, du capitalisme et de l'espèce humaine sont passées à la moulinette. Fait générateur: le richissime PDG d'une énorme boîte décide en plein conseil d'administration de courir sur l'immense table et de se défenestrer (Cf. photo supra). Motif: l'argent ne fait pas le bonheur... Il sera remplacé par un type un peu simple d'esprit... "pour le meilleur et pour le rire".
5/5
Les Invités de mon père
(Anne Le Ny)
Nouveauté / Réussite / Comédie
Enfin un film français qui ne soit ni lourd, ni léger. Le triumvirat Luchini/Viard/Aumont permet au moins quatre possibilités comme autant de réjouissances. On nous donne à voir et on nous donne à penser, le tout sans pathos inutile et parfois avec humour. L'intrigue se noue par l'arrivée d'une jeune moldave et sa fille, toutes deux sans papier, qu'héberge un vieux monsieur désireux de faire un geste désintéressé, accomplissant une cause en laquelle il croit. Progressivement l'équilibre familial se rompt et pose mille questions sur la cause juste, l'altruisme, la famille, la transmission, l'amour, la lassitude...
4/5
Gomorra
(Matteo Garrone)
Enfin un film français qui ne soit ni lourd, ni léger. Le triumvirat Luchini/Viard/Aumont permet au moins quatre possibilités comme autant de réjouissances. On nous donne à voir et on nous donne à penser, le tout sans pathos inutile et parfois avec humour. L'intrigue se noue par l'arrivée d'une jeune moldave et sa fille, toutes deux sans papier, qu'héberge un vieux monsieur désireux de faire un geste désintéressé, accomplissant une cause en laquelle il croit. Progressivement l'équilibre familial se rompt et pose mille questions sur la cause juste, l'altruisme, la famille, la transmission, l'amour, la lassitude...
4/5
Gomorra
(Matteo Garrone)
Pas nouveauté / Réussite / Pas comédie
Portrait brut des protagonistes ordinaires de la mafia napolitaine. C'est là que réside l'originalité. Le film n'est pas sur le cerveau de la pieuvre mais bien sur les tentacules du système. On entr'aperçoit les oligarques de cette mafia, mais ils ne trament pas le coeur de l'intrigue. La réalisation est... réaliste; économe en musique et en effets de style. Pour le reste, le film ne nous épargne aucun détail: trafics, drogue, armes, trahison, silences, enfants, ados, adultes, parrain, clans, petites frappes, terreur, survie, etc. Comment rester honnête dans un tel panier de crabes? Ca semble impossible. Tout est pourri. Seule solution: partir... ou mourir.
4/5
Le Caïman
(Nanni Moretti)
Portrait brut des protagonistes ordinaires de la mafia napolitaine. C'est là que réside l'originalité. Le film n'est pas sur le cerveau de la pieuvre mais bien sur les tentacules du système. On entr'aperçoit les oligarques de cette mafia, mais ils ne trament pas le coeur de l'intrigue. La réalisation est... réaliste; économe en musique et en effets de style. Pour le reste, le film ne nous épargne aucun détail: trafics, drogue, armes, trahison, silences, enfants, ados, adultes, parrain, clans, petites frappes, terreur, survie, etc. Comment rester honnête dans un tel panier de crabes? Ca semble impossible. Tout est pourri. Seule solution: partir... ou mourir.
4/5
Le Caïman
(Nanni Moretti)
Pas nouveauté / Pas réussite / Pas comédie
On dit Nanni Moretti, Nanni Moretti... Pourtant je n'ai rien vu de transcendant dans ce film. Peut-être parce que je m'attendais à voir "Le Caïman". Oui, car le film est une mise en abîme: c'est l'histoire d'un producteur peinant à monter "Le Caïman", film sur S.Berlusconi. Moi c'est ce film là que j'aurais aimé voir, le "film dans le film". C'est-à-dire un film clairement politique, comme "Il Divo", mais sur l'Italie d'aujourd'hui. Au lieu de ça on a quelque chose qui ne démarre pas. C'est plutôt bien joué, d'ailleurs, mais on ne voit pas bien où ça veut en venir en s'entortillant dans tous les sens. Il y a un couple qui bat de l'aile, une réalisatrice qui se révèle être lesbienne, la situation du cinéma italien aujourd'hui, les difficultés de trouver un financement lorsqu'on touche à Berlusconi... Il y a tout ça. Ce pourrait être génial au fond. Mais c'est comme si les cartes n'étaient pas dans le bon ordre. Dommage.
1/5
Alice au pays des merveilles
(Tim Burton)
On dit Nanni Moretti, Nanni Moretti... Pourtant je n'ai rien vu de transcendant dans ce film. Peut-être parce que je m'attendais à voir "Le Caïman". Oui, car le film est une mise en abîme: c'est l'histoire d'un producteur peinant à monter "Le Caïman", film sur S.Berlusconi. Moi c'est ce film là que j'aurais aimé voir, le "film dans le film". C'est-à-dire un film clairement politique, comme "Il Divo", mais sur l'Italie d'aujourd'hui. Au lieu de ça on a quelque chose qui ne démarre pas. C'est plutôt bien joué, d'ailleurs, mais on ne voit pas bien où ça veut en venir en s'entortillant dans tous les sens. Il y a un couple qui bat de l'aile, une réalisatrice qui se révèle être lesbienne, la situation du cinéma italien aujourd'hui, les difficultés de trouver un financement lorsqu'on touche à Berlusconi... Il y a tout ça. Ce pourrait être génial au fond. Mais c'est comme si les cartes n'étaient pas dans le bon ordre. Dommage.
1/5
Alice au pays des merveilles
(Tim Burton)
Nouveauté / Pas réussite / Pas comédie
Il s'agit d'un divertissement pour enfant de moins de 10 ans, rien de plus, rien de moins. Pour les autres, bon courage. Burton a voulu adapter un romain de Lewis Carroll: "De l'autre côté du miroir" qui est une sorte de suite au traditionnel "Alice" que l'on connaît et que Disney a fidèlement repris. Peut-être que Burton se frotte à un maître et qu'il ne peut donner sur pellicule la profondeur que l'écrivain donne à son roman. Peut-être que ne pas prendre de risque et réaliser un film visant à d'énormes scores au box office suppose de donner dans le consensuel mou et l'esthétique convenue. Peut-être qu'il n'a pas osé oser. En tous les cas, la sauce ne prend pas et ce n'est pas imputable aux acteurs qui sont délicieux: notamment les deux reines et le chapelier toqué (interprété par J.Depp). Alice est adulte dans cette version. Mais elle semble plus nunuche que lorsqu'elle était enfant. Difficile de parvenir à une forme de poésie avec ça. En résumé: Esthétiquement ennuyeux, narrativement pauvre, poétiquement dégarni. Peu de fantaisies, pas de magie. Le tout dans un univers sombre, voire glauque. À oublier. D'ailleurs, c'est déjà fait.
1/5 (pour l'effort en costume/décor)
Il s'agit d'un divertissement pour enfant de moins de 10 ans, rien de plus, rien de moins. Pour les autres, bon courage. Burton a voulu adapter un romain de Lewis Carroll: "De l'autre côté du miroir" qui est une sorte de suite au traditionnel "Alice" que l'on connaît et que Disney a fidèlement repris. Peut-être que Burton se frotte à un maître et qu'il ne peut donner sur pellicule la profondeur que l'écrivain donne à son roman. Peut-être que ne pas prendre de risque et réaliser un film visant à d'énormes scores au box office suppose de donner dans le consensuel mou et l'esthétique convenue. Peut-être qu'il n'a pas osé oser. En tous les cas, la sauce ne prend pas et ce n'est pas imputable aux acteurs qui sont délicieux: notamment les deux reines et le chapelier toqué (interprété par J.Depp). Alice est adulte dans cette version. Mais elle semble plus nunuche que lorsqu'elle était enfant. Difficile de parvenir à une forme de poésie avec ça. En résumé: Esthétiquement ennuyeux, narrativement pauvre, poétiquement dégarni. Peu de fantaisies, pas de magie. Le tout dans un univers sombre, voire glauque. À oublier. D'ailleurs, c'est déjà fait.
1/5 (pour l'effort en costume/décor)
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